La Bolivie racontée à ma fille

Publié le par Clochette & Ben

            Contrairement à ce que l'intitulé du titre pourrait laisser paraître, Chloé n'a pas été engrossée, pas plus que nous n'attendons de malheureux événement... Ce qui suit se veut plus un artifice narratif destiné à rendre le propos quelque peu original ; il serait parfaitement abusif d'y voir autre chose, du romantisme par exemple.

Tant qu'à tuer dans l'œuf tout fleur-bleuisme et autres gnan-gnaneries, j'aurai l'une ou l'autre blagounette sous la manche qui trouvent ici une occasion d'être partagée :

- non, je n'ai pas passer la bague au doigt de Chloé ; en revanche, à la demande de ses parents, je l'ai bien « baguée » de façon à ce que ses mouvements migratoires puissent être suivis !

- je ne lui ai pas plus offert d'anneau ou autre marque romantique d'engagement ; ceci dit, j'ai activement participé à ses régimes et différentes tentatives de perte de poids en faisant l'acquisition pour elle d'un anneau « gastrique » !

 

Mmmmh... Ça... c'est fait !

Passons maintenant au vif du sujet ou comment un père (originalement nommé P) raconte l'histoire d'un de ses voyages à sa fille (l'impertinente F).

 

 

P : Allez ! Au lit gamine... tu sers l'heure qu'il est !

F : Et l'histoire que tu m'avais promise ?

P : Je l'avais promise à ta mère en premier.

F : Même pas drôle. Tu sais ce qu'on dit : « Est cochon qui s'en dédie ! »

P : … Où t'as appris ça ? À l'école ?

F : Non... ça vient de toi !

F : Allez ! Raconte moi un des pays que tu as visité quand t'étais jeune...

P : … et beau. N'oublie jamais ça : jeune et beau ! Ça va de pair... comme vieux et gros !

F : Tourne pas autour du pot !

P : Bon... tu veux quoi : soleil, plage et palmiers ?

F : C'est cliché ça ! C'est nul ! Raconte moi plutôt un pays où il faisait froid !

P : Mmmh... Laisse moi réfléchir...

P : Il y a bien un pays... Je l'ai visité avec une fille qui n'aimait justement pas trop le froid.

F : C'était pas Maman ?

P : Peut-être... à toi de deviner et de me dire... une fois que j'aurai fini.

F : Ça roule ! Alors, c'est quoi le pays ?

P: La Bolivie. Ça te parle ?

F : Ben oui, bien sûr. C'est toi le mauvais en géographie !

P : Toujours le mot pour faire plaisir ! Je te raconte où tu continues à m'insulter ?

F : pfff ! (rires)

P : Bon ! Eh bien... l'histoire commence autour d'un très haut lac, qui se trouve à plus de 4 000 mètres : le lac Titicaca...

F : (rires) C'est quoi ce nom ?

P : Figure-toi que c'est un nom sacré dérivé d'une très ancienne langue et que ça signifie « rocher du puma ». Mais tu comprendras plus tard pourquoi.

P : On se trouvait donc sur les bords du lac Titicaca dans la ville de Copacabana...

F : N'importe quoi ! Tu ne m'auras pas sur ce coup-là ! Copacabana, c'est le nom d'une plage au Brésil...

P : … et d'une ville en Bolivie ! T'as pas bientôt fini de m'interrompre ?

F : Pardon Pouth... S'il te plaît, tu continues ?

P : On se trouvait donc à Copacabana, une jolie petite ville nichée entre les collines et de là, on a pris un bateau pour se rendre sur une île du Lac Titicaca appelée l'Île du soleil. On l'appelle comme ça, parce que, selon d'anciennes légendes, ce serait là que le soleil aurait vu le jour. Lui et d'autres divinités seraient sortis d'un rocher en forme de puma. Tu comprends maintenant le nom du lac ?

F : Oui, facile ! Et alors, vous zavez fait quoi sur l'île ?

P : On a d'abord mis des plombes pour s'y rendre parce que le bateau était plus lent qu'une tortue ! Et quand on est arrivés, on a visité un petit musée avec des objets d'anciennes civilisations qui ont vécu sur le lac. Il y a même une culture qui a construit un temple qui se retrouve maintenant sous les eaux ! Les scientifiques ont d'abord cru qu'ils avaient trouvé l'Atlantide, la cité perdue. Puis ils se sont rendus compte qu'il s'agissait juste d'un temple et pas une grande cité. L'édifice s'est trouvé englouti suite à la montée des eaux. Le niveau du Lac Titicaca a beaucoup changé avec le temps, tu sais ?

F : Tu veux pas abréger un peu, non ? Qu'est-ce que vous avez fait d'autre ?

P : Aussi agréable que ta mère pour me remettre à ma place !

F : Tu sais que tu racontes trop de choses !

P : I know, I know...

P : Ben... Après on a fait le tour de l'île. En chemin, on a croisé le fameux rocher du puma et beaucoup de ruines des anciens habitants de l'île... les incas entre autres que tu connais. Le paysage était particulièrement beau : d'un coté, il y a les îles, recouvertes de roches claires voire blanches avec une végétation qui ferait croire que l'on est en Méditerranée -des buissons secs et bas, de grands arbres ressemblant à des pins ; autour, les eaux du lac, turquoises, d'une pureté incroyable et en toile de fond, la cordillère des Andes et ses hauts sommets enneigés ! C'était magnifique !

P : On est rentrés sur Copacabana où on a passé la nuit et le lendemain, avant de partir, on a assisté à un truc marrant.

F : Quoi donc ?

P : Sur la place de l'église, des prêtres se livraient à des baptêmes de voiture !

F : ???

F : Que je sache, les voitures font pas de bébés entre elles ! Pourquoi ils faisaient ça ?

P : Ben, en fait, ils pensent que bénir une voiture lui apporte une sorte de protection, à elle, au chauffeur et aux passagers... Chacun croit ce qu'il veut après tout !

P : Après ça, on est partis pour la capitale, La Paz -ça se prononce pass en espagnol- où l'on s'est trouvé un hôtel que l'on appelait entre nous « la maison de Paz » ! (rires)

F : Je vois pas c'qu'y a de drôle !

P : T'as raison... c'est pas un bon jeu de mot ! La fille avec qui j'étais, ça la faisait pas trop rire  non plus... à force de le répéter ! (rires)

F : Ou tu m'expliques ou tu continues !

P : Je continue... je continue.

P : Alors, on a passé une journée à se balader dans la ville, dans les quartiers d'artisanat par exemple. Les boliviens font des choses qui te plairaient beaucoup : des vêtements et des accessoires très colorés ; ils utilisent beaucoup la laine d'alpaga, c'est un animal voisin du lama qui a un poil exceptionnellement doux.

F : Vous en avez ramené ? des vêtements en alpaga ?

P : Ben... Pas vraiment, en fait. C'était un peu trop de couleurs à notre goût !

F : Ben voyons ! C'était super kitsch, c'est ça ? Et tu crois vraiment que ça me plairait ? Heureusement que toi et Maman vous avez arrêté de m'habiller et que je peux choisir mes vêtements. Vous m'habilleriez en sapin de Noël... la loose !

P : Parlons-en... ça te déplaisait pas la couleur avant que tes copines ne t'initie au noir et ne décrète la mort des couleurs ! Tu t'habilles par et pour toi même ou pour tes amies ?

F : Tu peux pas comprendre...

P : Certes pas... mais passons !

P : À La Paz, on est aussi passés au musée d'Art Moderne où ils exposaient les œuvres d'artistes locaux, on a pris des renseignements pour notre programme des jours à venir...

F : Juste l'intéressant ! L'essentiel !

P : Oui... oui

P : J'oubliais ! Il faisait froid à Copacabana comme à La Paz, comme dans tout le pays... On y était au mois de juillet et, comme on se trouvait dans l'autre hémisphère, les saisons se trouvaient inversées. On y était donc en hiver. En plus, on n'est quasiment jamais descendus en-dessous de 3 000 mètres. La moitié de la Bolivie est occupée par la Cordillère des Andes qui y culmine à plus de 6 000 mètres. Dans la cordillère se trouve par ailleurs une vaste région appelée l'Altiplano : c'est un immense plateau en altitude (entre 3 000 et 4 000 mètres) sur lequel on trouve plein de curiosités. Mais ça... je te le raconterai demain !

F : C'est une blague ? Tu m'as rien raconté ? À peine 2 ou 3 jours de ton voyage !!!

P : Je continue un peu alors, mais je n'irai pas plus loin que la moitié des 2 semaines de voyage... je te préviens !

F : Oui oui, on verra !

P : C'est tout vu, jeune fille !

P : Bref... On était donc tout le temps en altitude... ça plus l'hiver... on se pelait...

F : … le cul !

P : … les fesses ! Veux-tu bien ne pas parler comme ta mère !

P : On a donc eu plutôt froid pendant tout notre voyage ! De La Paz, on est partis visiter le plus grand site archéologique de Bolivie : Tiahuanaco. Là, une civilisation vieille de plus de 2 000 ans a bâti une gigantesque cité qui se trouve aujourd'hui encore en grande partie ensablée. Des chercheurs vont y travailler pendant encore des décennies avant qu'elle ne dévoile tous ses secrets. On trouve là-bas de nombreuses pyramides et autres temples qui ont été construits en agençant les blocs de pierre massifs à la perfection !

F : Ils ont copié les incas, non ?

P : En fait, c'est plutôt l'inverse. Ils ont construit leur ville bien longtemps avant de se faire envahir par les incas qui leur ont volé leurs secrets de construction.

P : Sur le site, on a aussi pu voir de gigantesques statues qui représentaient leurs dieux en même temps qu'elles servaient de calendrier. Ils étaient très en avance sur leur temps !

F : Pas comme toi pour les fringues, en tout cas ! (rires)

P : ah ah ah ! Qu'elle est drôle, ma fille !

F : N'est-ce pas ? À se demander de qui elle tient, ça ? (rires)

F : Et ensuite ?

P : Ensuite, on s'est rendus dans une autre grande ville qui s'appelle Cochabamba. Elle se trouve vers le centre du pays. On y est allés en prenant un bus qui a roulé toute la nuit et on a pas dormi tellement on avait froid !

F : Pourquoi vous aviez froid ? Y avait pas de chauffage dans le bus ?

P : Si si... mais pas à l'avant du bus !

P : On se trouvait aux premières places, devant la fenêtre à l'étage du bus ; la ventilation de marchait que dans la seconde moitié du car et la fenêtre devant laquelle on se trouvait était fissurée de partout et un air glacé s'engouffrait de tous cotés ! On a vraiment passé une mauvaise nuit !

On n'a pas passé beaucoup de temps à Cochabamba. On a repris un bus le soir même pour se rendre à Torotoro.

F : Comme le monstre dans mon dessin animé préféré !

P : Non, ma puce. Pas Totoro, mais Torotoro. Mais c'est un peu pareil, je te l'accorde.

P : On a donc repris un bus qui a mis 6 heures pour faire 130 kilomètres ! C'est pas que c'était un escargot, mais la route, en mauvais état, traversait les montagnes, montait et descendait en passait d'une vallée à l'autre ! Du coup, on est arrivés au milieu de la nuit !

F : Et vous avez trouvé où dormir ?

P : Oui oui ! On avait réservé à l'avance. Comme la fille avec qui j'étais en avait un peu marre de voyager, à cause du froid et de la fatigue, on s'est pris une chambre dans la meilleure guesthouse du village... Ça lui a un peu remonté le moral !

P : Les 2 jours suivants, on a visité le parc national de Torotoro, qui se trouve tout autour du village du même nom. Les paysages étaient hallucinants ! On se croyait à Jurassic Park !

F : Quoi ?

P : Ah oui... pardon. Tu es trop jeune pour connaître un vieux film comme celui-là... On se croyait revenus aux temps des dinosaures, si tu préfères. Dans les environs de la ville, on trouvait des formations géologiques complètement farfelues : il y avait des collines qui donnaient l'impression que quelqu'un s'était amusé à plier la terre pour faire un accordéon avec la roche ; dans d'autres endroits, l'eau a creusé dans la roche un dédale de galeries, des grottes incroyablement profondes ou encore des canyons dans lesquels vivent une espèce rare d'aras, sous l'œil des vautours qui tournoient haut dans le ciel...

F : C'est quoi des aras ?

P : C'est une famille dans laquelle se trouve les perroquets. C'est une sorte d'oiseaux.

F : Oki

P : Et si ça nous faisait penser à la préhistoire, c'est surtout parce qu'il y avait partout des empreintes de dinosaures. Elles se sont figées il y a très longtemps dans l'argile des cours d'eau, avant d'être recouvertes et préservées pendant des millions d'années ! Il y avait des empreintes de brontosaure, de T-Rex, de velociraptor, etc, etc La plus grande empreinte faisait plus de 50 centimètres de long ! Tu imagines ?

F : C'est presque aussi large que les pieds de Maman ! (rires)

P : Si elle t'entendait, il finirait dans tes fesse... son large pied ! (rires)

P : Bref ! On s'est promenés un peu partout dans le parc pour voir tout ce dont je viens de te parler. On a même été dans une grotte où l'on avançait dans des passages pas plus large que trois fesses ! Et pour finir, la cerise sur le gâteau, c'est que la fille avec qui j'étais est tombée bien malade au moment de partir !

F : Qu'est-ce qu'elle avait ?

P : Ben... elle a commencé par avoir mal au ventre... et puis elle a eu la courez-vite...

F : La quoi ?

P : Tu manques cruellement de vocabulaire jeune fille !

F : Ah ! Tu crois ! Je crois que j'ai compris ce qu'elle avait : la diarrhée, la chiasse, la coulante, les selles liquides... Ça te suffit comme vocabulaire ?

P : C'est qu'on est susceptible ! Mais oui... tu as bien cerné ce dont elle souffrait !

P : On est partis pour Sucre, supposément la plus belle ville du pays et... on en a rien vu ! En tout cas, rien d'autre que les murs de notre chambre pendant 3 jours. La fille a continué de se vider et à aller mal. À tel point que l'on s'est rendus à l'hôpital pour la réhydrater et lui administrer un traitement adéquat.

F : Elle allait si mal ?

P : Oui, plutôt. Si tu avais été là pour l'entendre à l'époque ! Elle se croyait à l'article de la mort ! Elle est un peu hypocondriaque, je te l'accorde ! Ça veut dire qu'elle se croit souvent malade et qu'elle en rajoute un peu quand elle l'est vraiment !

F : Ça me rappelle vaguement quelqu'un.

P : Pschttt... tu me diras à la fin si tu as trouvé de qui il s'agit !

F : À la fin ? Je croyais que tu ne devais me raconter que la moitié du voyage ? Tu ne serais pas déjà allé trop loin ?

P : Sacré filoute va ! Tu m'as bien embobiné !

F : Tu as fait ça tout seul, Papounet !

P : Bon... Je vais faire vite. Je te rappelle que tu as l'école demain !

P : Donc, je suis resté plusieurs jours à tenir le lit avec ma copine malade. On se regardait des épisodes d'une série que l'on avait téléchargé, un truc sur un serial killer... Dexter si je me souviens bien ! Et l'on a rien vu de Sucre qui avait pourtant l'air d'une charmante petite ville avec ses innombrables églises et chapelles, ses rues pavées, ses maisons aux murs blanchis à la chaux, aux fenêtres bleues... On a vu tout ça qu'en partant avec le bus pour nous rendre à Tupiza, tout au sud du pays, pas loin de la frontière avec l'Argentine où on voulait aller après.

F : Par contre, Pouth, il faut que je te dise... je pense pas que je tiendrai le coup pour un récit sur l'Argentine ! (rires)

P : Et tu te trouves futée, chipie ?

F : Vous étiez faire quoi au sud ?

P : De Tupiza, on est partis en 4X4 pour un long tour dans les régions du sud Lipez, de l'Altiplano et du Salar de Uyuni (un des plus grands déserts de sel au monde)...

F : Vous êtes partis seuls ?

P : Non non. On était 5 touristes dans notre véhicule... que des gens super sympas ! On était avec un étalon solitaire italien et un couple d'anglais. Et dans un autre 4X4 avec lequel on faisait convoi se trouvait un quatuor de français tout aussi sympathique ! On a passé 4 jours super à en prendre plein les yeux dans une excellente ambiance. On a commencé par le sud Lipez et ses gorges profondes, ses formations rocheuses si particulières, en aiguilles, ses villages fantôme, ses mines... ; on est ensuite montés sur l'Altiplano où l'on est passés à coté de volcans en activité, de lacs d'altitude de toutes les couleurs (selon les minéraux dissous dans leurs eaux) dans lesquels pataugeaient différentes espèces de flamands... et l'on a fini par un immense désert de sel qui s'étend à perte de vue sur lequel on s'est amusés à faire des photos rigolotes avec notre groupe !

F : Tu me les montreras ?

P : Bien sûr. Si tu es sage, que tu t'endors vite, que tu fais de bonnes études qui ne me coûtent rien, que tu te maries à un bon parti et que tu me fais de jolis petits enfants...

F : Tu peux jamais être sérieux !

P : Faire un enfant, c'était pas sérieux à la base !

F : C'est fini oui ?

P : Oui oui, mon histoire est finie. Après notre tour en 4X4, on s'est simplement dirigés vers la frontière.

F : C'est pas ce que je voulais dire !

P : Je sais, mais c'est bel et bien fini ! Et vous, jeune fille, je vais vous laisser avec les monstres du placard et aller me coucher moi même.

F : Merci pour ton histoire, Pouth. Bonne nuit.

P : Bonne nuit, beauté.

P : Au fait, tu as trouvé qui était la fille avec qui je voyageais ?

F : Bien sûr... C'était trop facile ! C'est...

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N
<br /> Quel écrivain ce Ben !<br /> Je me poile bien, et en vous lisant je refais un bout de mon voyage ... par contre la bactérie je ne l'avais pas tout à fait eue au même endroit, vous êtes pas synchros là !<br /> Sigua disfrutando !!<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Desolee pour le manque de synchronisation, j ai pourtant essayer de reproduire ton voyage a l identique mais la bacterie a été plus rapide que prevu!<br /> <br /> <br /> J espere que tu te portes bien et que ton projet de quitter la France prend forme!<br /> Hopla des bisous de patagonie<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Ben,<br /> C'est vraiment un très très beau texte!<br /> Très bien écrit et que d'imagination. Tu feras un magnifique papounet... Et quel beau portrait de notre Clochette... lol<br /> Bon et du coup la bague c'est pour quand ? parceque pour le coup de l'anneau elle a trouvé la solution...un petit coup de "courrante" et c'est repartis!<br /> <br /> Rentrez vite pour nous faire des soirées photos...<br /> On pense bien à vous!<br /> <br /> SolN<br /> <br /> <br />
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